Le port de l’Arsenal, ses péniches, ses cadavres... L’Empathe va devoir se mouiller.
[...] — LE DEBUT COMMENCE juste. J’ai préféré faire appel à tes services avant que l’enquête ne s’enterre. Car j’ai l’intuition que ça va être le cas. Tout démarre mal et à commencer par le manque de bol.
― Que veux-tu dire par là ?
― Tu vois le bassin ?
― Je viens de le traverser.
― De ce côté, c’est chez moi et de l’autre, c’est chez les collègues du 12ème.
Je sais bien ça puisque je vous en parlais en venant. Elle hésite et poursuit :
Eh ben le corps a trouvé le moyen de surnager de mon côté. Un SDF qui l’a aperçu en essayant de choper un pigeon sur le parapet pour le bouffer.
― Identifié, ton macchabée ?
― Comme on dit, bien connu de nos services. J’aurais préféré que le courant le pose sur l’autre quai. Ça ne changeait rien pour lui, mais tout pour moi. Ça aurait été à l’autre con du 12ème de prendre le bébé avec l’eau du bain. Parce que je pressens des emmerdes.
L’Empathe n’est pas de bois et les fliquettes peuvent l’émouvoir, même à la recherche des émotions d’une bande meurtrière ou d’un noyé.
Éditeur : Ska
Collection : Noire Soeur
Publication : 31 mars 2023
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : eBook [ePub]
Contenu(s) : ePub
Protection(s) : Aucune (ePub)
Taille(s) : 432 ko (ePub)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3452
EAN13 eBook [ePub] : 9791023409581
Le commentaire de l'empathe fait patte de velours | Claude Picq - Rayon Polar
Claude Picq nous invite à emboiter le pas à L’Empathe, son personnage particulièrement original, qui traine sa solitude en nourrissant de vains espoirs. Ainsi nous déambulons autour du port de plaisance de l’Arsenal, qui relie la Seine au canal Saint-Martin et le long des quais en travaux. Nous naviguons sur les eaux du bassin et croisons quelques mariniers avant d’enfiler la rue Daval et le Cour Damoye ou de nous éloigner boulevard Richard-Lenoir pour évoquer son marché aux primeurs. Et au sortir de cette promenade parisienne, force est de constater que la balade est une réussite au point que plus d’un d'entre nous aura à cœur de l’entreprendre « pour de vrai ».