Quand l’abattoir n’est qu’une préfiguration du grand massacre... de N... Vous ne mangerez plus du pâté breton avec le même appétit...
« Dans le cochon, tout est bon. Et ici, en Bretagne, du groin à la queue, tout y passe, même les pattes. Rien ne reste, sinon les entrailles et la carcasse, une mélasse concassée et séchée qui finira en bouffe pour chiens. Et des porcheries, au pays, il y en a plus qu'il n'en faut, au point que le lisier pollue la flotte, les rivières et la mer, sans parler de l'odeur. Et il faut les tuer, les porcelets, les faire passer de vie à trépas. J'ai voulu mener l'enquête, balancer ma prose venimeuse sur ce trafic intensif et surtout sur le dernier abattoir construit au centre du pays. C'est pas que je sois végétarienne ou végan, c'est juste qu'il faut des règles, un certain confort animal avant l'assassinat collectif... »
« Il est N » est une collection de récits courts, noirs, inscrits dans notre époque.
Un N immense a été tagué sur le plus grand abattoir de Bretagne. Contacté par le directeur de l'entreprise, Lydie Nédélec, journaliste pigiste, se rend sur les lieux. Elle visite l'usine, se demande pourquoi l'entreprise a été la cible de N. Elle l'apprendra trois macchabées plus tard en visionnant ses photos.
Périodiquement un nouvel épisode du feuilleton par un nouvel auteur. Jérémy Bouquin qui a créé cette série dans l’esprit des feuilletons de la grande époque de la littérature populaire renoue avec l’esprit du mauvais genre. N serait-il un nouvel avatar de Fantômas qui aurait mangé du Poulpe enragé ?
Pascal Millet signe le deuxième épisode de la série, d’autres auteurs piaffent pour apporter leur contribution de chaos et de fureur.
Version papier sur la librairie de TheBookEdition.
Chronique de Stanislas Petrosky dans ZONE LIVRE
Cochon qui s’en dédit c’est un ristretto : c’est noir et serré et surtout, ça respecte la charte, c’est dérangeant et ça interroge !
Chronique de Juan Nadal dans Rayon Plar
Dans le cochon, tout est bon ! Et si Lydie Nédélec, journaliste pigiste, n’était pas vraiment en désaccord avec cette affirmation, elle n’ignorait pas pour autant ce qu’occasionnait la tuerie de la bête telle que la pratiquaient les porcheries industrielles: pollution de l’eau, de celle des rivières et donc de la mer ; l’odeur pestilentielle ; et quelque autre dommage collatéral.