N a endossé la panoplie de Robin des Bois... Big Pharma est la cible de ses flèches... Alliant une haine politique et sociétale avec la technologie la plus futuriste, N anéantit les salauds de la terre au profit des indigents.
NIHIL Il ne pensait à rien. Vide sidéral. Le rédacteur en chef lui fouettait les mollets pour qu’il progresse plus vite sur cette enquête, mais c’était le calme plat dans ses méninges. Il ramait. C’était habituel. Son cerveau fonctionnait comme ça. Une intuition, une accélération brutale de tous les neurones, dont les interactions lui réchauffaient les tempes. Des synapses en mouvantes connexions. Et puis le soufflé retombait, et la danse se faisait slow, avant de terminer en sur-place exaspérant. Piétinement. L’aiguillon qui avait actionné la machine, cela avait été la référence au latin. Le comité décisionnaire du journal avait évincé plusieurs pistes, les unes après les autres : les « Nada », « Nombrilistes » et « Négationnistes » se réduisaient à des impasses. N. ne voulait rien dire de connu. N. était-il un homme ? N. impliquait-il un groupuscule prêt à braver les lois pour exister sans attache ? Cette secte ou cet individu ne resteraient pas anonymes. Et si « N » signait ses blasphèmes d’une référence aux Romains ?
Cendrine Bertani est enseignante de Lettres Classiques et romancière.
Elle a publié des romans historiques situés à la période gréco-romaine, dont La Louve de Bretagne (2010) qui a obtenu le Prix de l’auteur sans piston en 2015 et Le miroir de Gorgo (2012).
Elle s’est fait connaître dans le domaine du thriller avec ses nouvelles. Chemin de croix pour Bonnier a remporté le deuxième Prix de la nouvelle policière de l’UERA en 2015.
Le dernier défi qu’elle s’est fixée est de réunir tous ces ingrédients dans un thriller historique. Ainsi, la saga Les Légions d’Hadès (2019,2020) a été publiée aux Eaux Troubles.